Port-au-Prince, le 13 octobre 2025 — Des symptômes similaires à ceux du choléra ont été signalés à Pèlerin 5, quartier perché sur les hauteurs de Pétion-Ville. Selon plusieurs résidents, plusieurs habitants auraient présenté des signes de diarrhée aiguë et de vomissements, rappelant les manifestations de la maladie. Au moins trois personnes d’une même famille auraient déjà perdu la vie, selon des sources locales.
Les habitants de la zone évoquent une contamination possible liée à la mauvaise gestion des eaux usées. Des maisons auraient été construites au-dessus d’une nappe phréatique alimentant la rivière Planta, tandis que des fosses sceptiques y auraient été creusées, entraînant une infiltration directe dans la source utilisée par de nombreuses familles.
Cette situation met une nouvelle fois en lumière les carences criantes en matière d’aménagement urbain et d’assainissement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Dans plusieurs quartiers en expansion, l’absence de réseau d’égouts, de système de collecte des déchets et de suivi sanitaire favorise la propagation des maladies hydriques.
Face à ces signaux alarmants, les autorités sanitaires peinent à réagir efficacement. Le système de santé, déjà fragilisé par le manque d’infrastructures, de personnel et de ressources, se trouve mal préparé à faire face à une éventuelle résurgence du choléra. En pleine saison pluvieuse et dans un contexte de crise humanitaire persistante, une telle épidémie pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la capitale.
Les habitants de Pèlerin 5 appellent à une intervention urgente du Ministère de la Santé Publique et de la Direction Nationale d’Eau Potable et d’Assainissement (DINEPA) afin de prévenir la contamination de la source et de renforcer les mesures de surveillance sanitaire dans la zone.
Dieunel Bellegarde
[16:50, 10/14/2025] Dieunel Bellegarde: Haïti : entre échéance du 7 février et incertitude électorale
À quatre mois de la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition, fixée au 7 février 2026, l’avenir institutionnel d’Haïti demeure incertain. Malgré les appels au renforcement des institutions démocratiques, la tenue d’élections dans un délai aussi court paraît de plus en plus improbable.
Ce mardi 14 octobre 2025, le Premier ministre Alix Didier FILS-AIMÉ a rencontré les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) pour faire le point sur l’organisation des prochains scrutins. Il a salué la mise en place du nouveau bureau, dirigé par le journaliste Jacques DESROSIERS, qu’il considère comme un pas important vers la consolidation démocratique.
Le chef du gouvernement a réaffirmé l’engagement de l’Exécutif à soutenir le CEP, tout en insistant sur la transparence, l’inclusion et la crédibilité du processus électoral. Il a également exhorté le Conseil à publier rapidement le décret électoral et le calendrier des élections, afin de lancer la machine électorale.
Cependant, dans le contexte actuel marqué par des défis sécuritaires, logistiques et politiques, le respect des délais constitutionnels semble difficilement réalisable. Passé le 7 février, sans élections ni nouvelle transition clairement définie, le pays risque d’entrer dans une zone grise institutionnelle, avec le spectre d’une crise politique encore plus profonde.





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