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Relocalisation de l’Hôpital général : entre promesses sécuritaires et incohérences gouvernementales

Port-au-Prince, le 25 septembre 2025 – Alors que la population attend encore des signes clairs que l’État est capable de reprendre le contrôle de la capitale, le Conseil présidentiel de transition (CPT), représenté par Leslie Voltaire, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, a signé, le mercredi 24 septembre, un protocole d’accord entre le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) et le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) en vue de la relocalisation de l’Hôpital universitaire d’État d’Haïti, communément appelé Hôpital général.

Depuis plusieurs semaines, l’administration centrale a lancé une vaste opération de nettoyage au centre-ville de Port-au-Prince. Cette démarche vise à désengorger ce qui fut jadis le cœur névralgique des activités commerciales du pays, aujourd’hui déserté et livré au contrôle des groupes armés depuis plus d’un an. Dans ce cadre, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du conseiller-président Leslie Voltaire, avait effectué récemment une visite d’inspection afin de constater l’avancement des travaux de restauration du centre-ville.

Cependant, l’annonce de la relocalisation de l’Hôpital général suscite de vives interrogations. Pour de nombreux observateurs, cette décision illustre l’incohérence entre les discours et les actes des autorités. D’une part, elles multiplient les promesses de rétablissement de la sécurité et de reprise de contrôle des espaces stratégiques de la capitale. D’autre part, elles admettent tacitement leur incapacité à assurer la protection d’un des plus importants établissements de santé publique du pays, en choisissant de le déplacer au lieu de garantir sa sécurisation.

Ainsi, loin de rassurer, cette relocalisation apparaît comme un nouvel aveu d’impuissance de l’État face à l’emprise persistante des groupes armés sur le centre de Port-au-Prince.