Après près de trois mois de détention à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rosemila Petit-Frère, va retrouver la liberté. Inculpée pour complot contre la sûreté de l’État, association de malfaiteurs et connivence présumée avec des gangs armés, elle bénéficiera d’une remise en liberté provisoire pour raisons médicales. Cette décision, confirmée mercredi par le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Fritz Patterson Dorval, intervient à la suite d’un malaise survenu la veille lors de son audition au Parquet.
La décision survient au lendemain d’un malaise survenu mardi, lors de son audition au Parquet de Port-au-Prince. En pleine séance devant le chef du Parquet, Rosemila Petit-Frère se serait effondrée, victime d’un malaise qui a provoqué l’interruption immédiate de l’audition. L’ex-édile de la Cité du Drapeau a aussitôt été évacuée d’urgence pour recevoir des soins médicaux.
Face à la détérioration de son état de santé, Me Fritz Patterson Dorval a annoncé la libération provisoire de la détenue pour lui permettre d’accéder à un suivi médical approprié.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Rosemila Petit-Frère reçoive des soins dans les prochaines heures », a déclaré le Commissaire du Gouvernement.
Et d’ajouter : « Comme tout autre prisonnier malade, Rosemila Petit-Frère, qui a servi l’État, doit avoir accès aux soins de santé que nécessite son cas. »
Cette libération, bien que présentée comme un geste humanitaire, soulève néanmoins des interrogations dans l’opinion publique. Plusieurs observateurs dénoncent un système judiciaire marqué par des décisions sélectives, où certains détenus malades, moins connus ou dépourvus de soutien politique, demeurent derrière les barreaux malgré des situations médicales similaires, voire plus graves.
La mesure en faveur de l’ex-mairesse d’Arcahaie apparaît ainsi comme un nouvel épisode révélateur d’une justice perçue comme politisée, inégale et empreinte de deux poids deux mesures, où la santé et la liberté semblent dépendre, plus qu’il ne faudrait, du rang ou du réseau de la personne mise en cause.
[18:48, 11/6/2025] Dieunel Bellegarde: À seulement 22 ans, Melchie Dumornay brille parmi les meilleures joueuses du monde
La prodige haïtienne Melchie Daëlle Dumornay, plus connue sous le nom de Corventina, poursuit son irrésistible ascension. À 22 ans, la milieu offensive de l’Olympique Lyonnais figure parmi les nominées pour le prix The Best Joueuse de l’année 2025 décerné par la FIFA, tout en étant également en lice pour intégrer le Onze mondial féminin de l’année.
Native de Mirebalais, Dumornay confirme ainsi sa place au sommet du football féminin mondial. Cette nomination s’ajoute à une série de distinctions impressionnantes : meilleure joueuse de la CONCACAF pour la deuxième fois, et 18e au classement du Ballon d’Or France Football 2025, un rang qui la place devant plusieurs stars internationales.
Véritable fierté nationale, Corventina continue de porter haut les couleurs d’Haïti. Sa technique, sa vision du jeu et son tempérament de leader en font aujourd’hui l’une des joueuses les plus respectées et redoutées de la planète football.
« À son âge, peu ont déjà accompli autant. Melchie Dumornay est une force tranquille et une inspiration pour toute une génération », saluent les observateurs du football féminin.
Entre talent, travail et persévérance, la Grenadière de Mirebalais écrit, jour après jour, une page dorée de l’histoire du sport haïtien.





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