Les États-Unis travaillent actuellement à l’élaboration d’un projet de résolution devant être soumis au Conseil de sécurité des Nations unies, rapporte le quotidien américain Miami Herald. Ce texte viserait à renforcer la lutte contre l’expansion territoriale des groupes criminels, dont l’emprise paralyse la vie économique et sociale en Haïti.
Cette initiative s’inscrit dans le sillage des appels répétés du gouvernement haïtien et de plusieurs partenaires internationaux, qui réclament depuis des mois une réponse coordonnée face à l’insécurité chronique.
Selon le contenu du projet, une nouvelle mission internationale pourrait être déployée en Haïti pour combattre les groupes armés. Toutefois, Washington ne souhaite pas assumer directement le commandement de cette opération de maintien de la paix, sauf si les membres du Conseil de sécurité en décident autrement. La responsabilité devrait être confiée à un État tiers, avec un soutien logistique et stratégique important des États-Unis, précise le journal.
Des analystes estiment que cette position traduit la volonté américaine de partager la responsabilité d’une opération dont les contours restent encore incertains. La question du leadership et de la gouvernance demeure l’un des principaux sujets de débat au sein de la communauté internationale.
Cependant, face à l’urgence de la crise, de nombreuses voix dénoncent l’inaction prolongée de la communauté internationale. Alors que la violence continue de faire des milliers de victimes, que les écoles restent fermées et que des familles entières sont déplacées, les grandes puissances se contentent encore de débats et de projets de résolution. Pour beaucoup d’Haïtiens, ce retard traduit une incapacité, voire un manque de volonté, des Nations unies et de leurs partenaires à répondre concrètement à une catastrophe humanitaire et sécuritaire qui s’aggrave de jour en jour.