À quelques jours de la rentrée scolaire, fixée au 1er octobre, des dizaines de milliers de lycéens et lycéennes restent dans l’incertitude pour l’année académique 2025-2026. Dans plusieurs zones du pays, et plus particulièrement dans la circonscription de Port-au-Prince, des bâtiments de l’instruction publique ont été abandonnés à cause de la violence des gangs.
Autrefois symboles de prestige, des établissements comme le lycée Alexandre Pétion, le lycée Toussaint Louverture, le lycée Anténor Firmin ou encore le lycée du Cent-Cinquantenaire ne sont plus fonctionnels. L’insécurité a rendu ces écoles totalement inaccessibles.
La situation est aggravée par l’occupation de plusieurs établissements scolaires par des familles déplacées. Transformés en camps de fortune, ces lieux accueillent des milliers de réfugiés fuyant la fureur des groupes armés. Le lycée Marie-Jeanne, jadis un établissement de référence pour l’éducation des jeunes filles, abrite désormais des personnes contraintes de vivre dans des conditions précaires.
L’expansion des groupes armés continue de produire des effets dévastateurs. Au-delà du désastre économique qui frappe les parents, c’est l’éducation qui se trouve aujourd’hui en péril. Faute de sécurité, nombre d’écoles publiques resteront fermées.
À l’approche de la rentrée, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée pour garantir aux élèves un environnement d’apprentissage sûr et stable. L’année précédente avait déjà été marquée par des incidents graves, suscitant indignation et inquiétude. Cette fois encore, des milliers d’enfants devront reprendre le chemin de l’école sous la menace constante de la violence, tandis que d’autres resteront à la maison, privés d’éducation parce que leur établissement a été abandonné ou transformé en abri.
Dieunel Bellegarde





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