Port-au-Prince, 2 juillet 2025 — Le regroupement politique Ansanm Pou Ayiti s’ajoute aux nombreuses voix critiques dénonçant le manque de résultats tangibles du Conseil présidentiel de transition (CPT). Dans une récente note politique, la structure dresse un bilan mitigé de l’équipe actuellement au pouvoir et appelle à l’organisation urgente d’une conférence nationale afin de trouver une issue durable à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Depuis l’installation du CPT, les espoirs d’un redressement de la situation nationale semblent s’amenuiser. L’insécurité s’intensifie, l’économie demeure stagnante et près de 50 % de la population est en situation d’insécurité alimentaire, selon des observateurs nationaux. Face à cette détérioration, Ansanm Pou Ayiti estime que l’accord du 3 avril, qui a servi de base légale à la création du CPT, a échoué dans sa mission.
Alors que la fin du mandat des conseillers-présidents approche (prévue pour le 7 février 2026), le parti juge le bilan de la transition peu convaincant. « Aucun progrès significatif n’a été observé en faveur de la population », déplore le regroupement dans sa note.
Pour faire face à cette impasse, Ansanm Pou Ayiti propose l’organisation d’une conférence nationale inclusive, réunissant des représentants de divers secteurs de la vie nationale. L’objectif : créer un espace de dialogue centré sur les préoccupations majeures de la population sécurité, économie, gouvernance, justice afin de formuler des solutions consensuelles à la crise actuelle.
Selon le regroupement, cette concertation représente un moment crucial pour redresser le pays et poser les bases d’un avenir meilleur pour les Haïtiens. Une telle démarche pourrait permettre d’éviter un effondrement total de l’État et de ses institutions.
Enfin, Ansanm Pou Ayiti exhorte les autorités actuelles à agir rapidement et efficacement durant le temps qu’il leur reste au pouvoir. Le parti les invite à tout mettre en œuvre pour soulager la population, affirmant que la situation exige une réponse urgente et concertée, sans quoi le pays risque de s’enfoncer davantage dans le chaos.
Dieunel Bellegarde