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Haïti placée sur liste noire par Washington pour son rôle dans le trafic de drogue

Les États-Unis ont ajouté Haïti à leur liste noire des pays considérés comme des lieux de production ou de transit de stupéfiants. Cette désignation concerne également plusieurs autres États d’Amérique latine et de la Caraïbe, parmi lesquels le Venezuela, la Colombie, la République Dominicaine et le Costa Rica.

Le directeur du FBI, Kash Patel, a récemment alerté le Sénat américain sur l’importance d’Haïti dans l’acheminement de la cocaïne en provenance du Venezuela. Selon lui, des organisations criminelles locales collaboreraient avec les cartels régionaux, faisant du pays une plaque tournante incontournable avant l’arrivée des cargaisons sur le marché américain. Cette situation met en évidence la vulnérabilité du territoire haïtien face aux réseaux criminels transnationaux.

La décision de la Maison Blanche intervient dans un contexte de durcissement de sa lutte antidrogue. Début septembre, les forces américaines ont ouvert le feu à deux reprises contre des embarcations en provenance du Venezuela, causant la mort de 11 personnes le 2 septembre et de 3 autres le 15 septembre.

Ces actions, jugées « peu conventionnelles » par des spécialistes du droit international, marquent une rupture avec les pratiques habituelles. Normalement, une opération antidrogue en mer consiste à arraisonner le navire, arrêter les occupants et saisir la cargaison. Pour certains experts, Washington s’est arrogé un « permis de tuer » qui dépasse le cadre légal reconnu.

Après avoir classé les groupes armés haïtiens comme organisations terroristes, l’administration américaine semble préparer le terrain pour légitimer d’éventuelles frappes sur le sol haïtien. Les scénarios déjà appliqués en mer au Venezuela pourraient donc s’étendre à Haïti, où des bandes armées contrôlent des routes stratégiques ainsi que des points d’accès terrestres et maritimes.