New York, 2 juillet 2025 – Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a nommé le diplomate mexicain Carlos G. Ruiz Massieu en tant que représentant spécial en Haïti et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Il succède à l’Équatorienne Maria Isabel Salvador, dont le mandat a pris fin en juin dernier, alors que le pays est confronté à une crise sécuritaire sans précédent.
Diplomate de carrière, Carlos G. Ruiz Massieu cumule plus de 30 ans d’expérience dans les domaines de la diplomatie, de la médiation et de la gestion des conflits. Avant cette nomination, il dirigeait depuis 2019 la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, où il a joué un rôle central dans la mise en œuvre des accords de paix avec les ex-combattants des FARC.
Au sein des Nations Unies, il a également présidé le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires de l’Assemblée générale (2013-2018) et a occupé plusieurs fonctions stratégiques au sein du gouvernement mexicain et à la mission permanente du Mexique auprès de l’ONU.
un contexte alarmant. Les groupes armés étendent leur emprise sur plusieurs régions du pays, se substituant progressivement à un État en déliquescence. La terreur qu’ils imposent sème l’inquiétude au sein de la population, tandis que la perspective d’un effondrement total de l’État devient de plus en plus palpable.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité ce mercredi, Miroslav Jenča, responsable de l’ONU pour les Amériques, a sonné l’alerte : « Nous ne devons pas laisser tomber Haïti à ce moment critique. Les options dont nous disposons aujourd’hui seront bien moins coûteuses que si l’État venait à s’effondrer totalement. Il n’y a plus de temps à perdre. »
Dans ce climat de vide sécuritaire et de crise humanitaire, la mission de Carlos G. Ruiz Massieu s’annonce particulièrement complexe. Il devra non seulement relancer et renforcer la coordination de l’action internationale en Haïti, mais aussi appuyer les institutions de transition et promouvoir des solutions durables à la violence des gangs.
Sa nomination est perçue comme un signal fort de l’engagement de l’ONU à soutenir le peuple haïtien, dans l’espoir de contribuer à restaurer une stabilité politique et sociale aujourd’hui gravement menacée.