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Haïti – Crise: Le CPT se déchire, l’Initiative du 24 avril mise sur la Cour de Cassation pour mener la transition

Port-au-Prince, 24 Juin 2025 — La pression populaire s’intensifie contre le Conseil présidentiel de transition (CPT), accusé d’inefficacité et de perte de légitimité. Ce mardi, le regroupement politique Initiative du 24 avril a organisé un sit-in devant la Cour d’Appel de Port-au-Prince, à Delmas 75, appelant à un sursaut du pouvoir judiciaire pour prendre les rênes du pays.

Composée de partis politiques tels que Lod Demokratik et le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), ainsi que de figures actives de la société civile, l’Initiative du 24 avril entend proposer une issue nationale à la crise en cours. Ses membres dénoncent le blocage du CPT et plaident pour une nouvelle transition dirigée par une autorité neutre et légitime.

L’échec cuisant de la réunion du Conseil des ministres prévue lundi à la Villa d’Accueil – annulée en raison de profondes divisions internes – a mis en lumière, une fois de plus, l’incapacité du Conseil présidentiel à gouverner. La tentative d’imposer un nouveau code pénal, largement contesté pour son inadéquation avec la réalité sociale haïtienne, a contribué à creuser davantage le fossé entre les dirigeants de facto et la population.

Face à cette situation, l’Initiative du 24 avril appelle à un transfert immédiat du pouvoir à la Cour de Cassation. Selon ses membres, seule la plus haute instance judiciaire du pays dispose aujourd’hui de la légitimité et de la neutralité nécessaires pour garantir une transition crédible, hors de toute logique partisane ou clientéliste.

Le sit-in, organisé devant le siège du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), visait ainsi à interpeller directement les juges pour qu’ils assument pleinement leur responsabilité historique. De nombreux participants, parmi lesquels des victimes de violences, des citoyens engagés et des militants, ont exprimé leur rejet de la gouvernance actuelle et leur espoir de voir émerger une solution portée par la justice.

Alors que le pays s’enfonce dans la misère, l’insécurité et l’instabilité, la mobilisation de ce mardi confirme une volonté grandissante de rompre avec les arrangements politiques stériles, pour refonder le pouvoir sur des bases institutionnelles solides.