Le cri du Vatican résonne comme un glas. Dimanche 10 août, lors de la prière de l’Angélus, le pape Léon XIV, dans la continuité de l’engagement de son prédécesseur François, a exprimé une inquiétude profonde face à l’effondrement social et institutionnel d’Haïti. Dans un ton grave, le souverain pontife a exhorté la communauté internationale à secourir un peuple au bord de l’abîme.
« _Je lance un appel pressant à tous les responsables pour que les otages soient libérés immédiatement, et je demande le soutien concret de la communauté internationale pour créer les conditions sociales et institutionnelles qui permettront aux Haïtiens de vivre en paix_ » , a-t-il déclaré, le regard tourné vers une nation blessée.
Sur l’île meurtrie, le chaos ne faiblit pas. Les gangs, désormais maîtres de larges portions du territoire, imposent leur loi par la terreur et le sang. Les actes de violence se multiplient, étouffant toute lueur d’espoir. Plus de la moitié de la population se débat dans l’insécurité alimentaire, selon les données les plus récentes des Nations unies, tandis que l’État peine à faire sentir son autorité au-delà de quelques enclaves sécurisées. Les rues se vident à la tombée du jour, les marchés s’éteignent sous la menace, et les familles s’enferment derrière des portes fragiles comme du bois mort.
À travers cet appel, le pape Léon XIV ne se contente pas d’un geste symbolique : il convoque l’urgence. L’urgence de libérer les otages, l’urgence de protéger les vies, l’urgence de bâtir enfin des institutions capables de tenir face à la tempête. Car le temps, en Haïti, se mesure désormais en drames et en deuils.
Dans ce contexte, le message du Saint-Siège s’adresse autant aux autorités haïtiennes qu’aux gouvernements étrangers et aux organisations internationales. Il appelle à des actions concrètes et coordonnées, fondées sur la solidarité et la compassion, afin de mettre fin à la spirale de violence et de restaurer des conditions de vie dignes. L’objectif, selon la perspective catholique exprimée par Léon XIV, est clair : unir les efforts pour que la paix et la stabilité reviennent sur cette terre durement éprouvée.
Dieunel Bellegarde





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