Le parti politique Les Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par l’ancien Premier ministre Claude Joseph, a publié une note de presse dans laquelle il dresse un constat sévère de l’action du Conseil présidentiel de transition (CPT). Mis en place à la suite de l’accord du 3 avril 2024, le Conseil devait conduire le pays vers des élections générales avant le 7 février prochain. Or, selon EDE, après 19 mois de gestion, le CPT n’a pas réussi à remplir sa mission.
« Le CPT ne saurait accomplir en cinq mois ce qu’il n’a pu faire en dix-neuf », peut-on lire dans la note, qui estime que l’organisation d’élections libres et crédibles demeure impossible sous l’actuelle équipe.
Face à cet échec, EDE en appelle aux membres du Conseil pour qu’ils « mettent tout en œuvre afin d’assurer une passation ordonnée du pouvoir à une équipe crédible jouissant de la confiance populaire ». Pour le parti, seule une telle démarche permettrait d’éviter une nouvelle impasse institutionnelle au pays.
En parallèle, EDE réaffirme sa disponibilité à participer aux dialogues politiques afin de rechercher un consensus sur l’« après-CPT ». Cette ouverture vise, selon ses responsables, à favoriser une sortie de crise pacifique et inclusive.
La prise de position d’EDE intervient à un moment critique pour la transition. En dénonçant frontalement l’incapacité du CPT à organiser les élections, le parti de Claude Joseph se place dans une posture offensive qui reflète un sentiment de plus en plus partagé dans la classe politique et au sein de la société civile.
Dieunel Bellegarde