Le directeur du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Tom Fletcher, tire la sonnette d’alarme sur l’ampleur de la crise qui ravage Haïti. Face à l’inaction persistante de la communauté internationale, le haut fonctionnaire onusien appelle à une intervention rapide et coordonnée afin de redonner espoir à une population étouffée par la violence des groupes armés.
« Les personnes affectées par la violence des gangs ont désespérément besoin de sécurité et de dignité », a-t-il souligné, dénonçant la peur qui rythme désormais le quotidien dans le pays.
Selon l’OCHA, plus de 90 % du territoire de Port-au-Prince et de certaines zones périphériques sont sous le contrôle des groupes armés. Près de la moitié des membres de ces gangs seraient des enfants. Cette insécurité généralisée a déjà contraint près d’un million de personnes à fuir leur foyer, pour se retrouver dans des camps de fortune où règnent des conditions de vie insoutenables.
Tom Fletcher a également mis en garde contre les conséquences socio-économiques de la crise, rappelant que « la population haïtienne a droit à une vie décente et digne ». Pourtant, l’aide internationale reste largement insuffisante. Sur les 908 millions de dollars nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires, à peine 11 % des fonds ont été mobilisés.
Face à ce constat alarmant, le responsable onusien appelle la communauté internationale à intensifier de toute urgence son soutien à Haïti, plongé dans une crise sans précédent.





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