Port-au-Prince, 28 août 2025 – L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a procédé ce jeudi au lancement officiel du projet « STOP VBG », une initiative nationale visant à réduire les violences basées sur le genre et à renforcer les droits des femmes. Le projet est actuellement implanté dans plusieurs communes du département de l’Ouest, considéré comme l’un des plus touchés par ce phénomène.
Selon des données récentes de la Fondation Toya, le pays fait face à une recrudescence inquiétante de ces violences. Pas moins de 4 852 cas ont été recensés au cours du premier semestre 2025, dont 56 % relèvent d’agressions sexuelles. Près de 60 % des actes seraient commis par des groupes armés, précise l’organisation féministe. Le seul mois de juin a enregistré 1 048 actes de violence.
Ces chiffres, jugés alarmants, illustrent la gravité de la crise sécuritaire et sociale que traverse la population haïtienne, en particulier les femmes et les filles. « Les violences basées sur le genre demeurent un fléau qui affecte la dignité humaine, la sécurité et les droits des victimes », a alerté l’OCNH lors de la cérémonie de lancement.
L’événement a rassemblé des représentants d’organisations non gouvernementales et de défense des droits humains, qui ont animé divers panels thématiques. L’assistance, composée d’un public varié, a largement participé aux discussions. Les échanges entre panelistes et participants se sont déroulés dans une atmosphère cordiale et enrichissante, témoignant de l’intérêt collectif pour la lutte contre ce fléau.
Face à cette situation, l’organisation de défense des droits humains appelle à un renforcement des mécanismes de prévention, de protection et de coordination entre les acteurs engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Avec « STOP VBG », l’OCNH entend amplifier son plaidoyer et promouvoir une mobilisation collective pour protéger les femmes et contribuer à bâtir une société plus juste et égalitaire.
Dieunel Bellegarde