L’ancien sénateur des Nippes, Nenel Cassy, a été relaxé ce mardi 19 août 2025, à l’issue de son audition par le commissaire du gouvernement, Me Fritz Monclaire. Interpellé le 2 août par des agents de la police judiciaire dans le cadre d’une enquête en cours, plusieurs faits lui étaient reprochés.
Sanctionné par le Canada, les États-Unis et la République dominicaine, Nenel Cassy reste une personnalité marquante mais controversée de la scène politique haïtienne. En 2021, un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) l’avait épinglé pour mauvaise gestion de fonds publics. Plus récemment, un mandat d’amener avait été émis contre lui, le 18 février 2025, pour des accusations de soutien à des gangs armés, complicité d’assassinat, conspiration contre l’ordre public et association de malfaiteurs.
À la suite de son arrestation, la police avait indiqué avoir saisi des documents sensibles lors de perquisitions, dont des chèques du Trésor public liés à la Caisse d’assistance sociale (CAS), ainsi que du matériel électronique.
Devant le parquet, plusieurs partisans et sympathisants de l’ancien parlementaire s’étaient mobilisés pour exiger sa libération. Certains ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une manœuvre politique visant à faire taire une voix critique de l’opposition. Pour ses soutiens, sa remise en liberté est perçue comme une victoire contre l’arbitraire.
Cependant, de nombreux observateurs soulignent que cette décision ne signifie pas la clôture des procédures judiciaires en cours. La relaxation de Nenel Cassy ne met pas un terme à l’enquête, qui se poursuit afin de faire toute la lumière sur les faits qui lui sont reprochés.