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Haïti-blackout : Péligre à l’arrêt, l’État s’en lave les mains

Une coupure électrique généralisée menace une fois de plus de plonger Port-au-Prince dans l’obscurité. Le mardi 17 juin, des habitants de Mirebalais ont contraint à l’arrêt la centrale hydroélectrique de Péligre. Par cet acte radical, ils entendent faire pression sur les autorités pour qu’elles rétablissent la sécurité dans leur commune, en proie à la violence des gangs armés.

Cette mobilisation survient après une nouvelle offensive lancée par la Police nationale d’Haïti (PNH) le samedi 14 juin. Les unités spécialisées sont revenues à la charge le mardi 17 juin, intensifiant les affrontements avec les groupes armés qui occupent Mirebalais. Selon des sources fiables, plusieurs membres de la coalition terroriste de Viv Ansanm auraient été tués lors de cette opération.

Les forces de l’ordre avaient réussi à reprendre progressivement du terrain jusqu’à ce qu’une panne frappe un engin lourd indispensable à l’opération. Immobilisés, les policiers ont été contraints de suspendre leur avancée. Profitant de cette faille, les criminels ont incendié le véhicule hors service. Une vidéo de cette scène circule actuellement sur les réseaux sociaux.

En réponse à l’inaction des autorités face à l’insécurité persistante, des membres de la population civile de Mirebalais et de Hinche ont décidé de passer à l’acte : ils ont interrompu volontairement le fonctionnement de la centrale de Péligre, principal fournisseur d’électricité pour une grande partie du pays. Dans un geste de désespoir, les câbles électriques alimentant Port-au-Prince ont été arrachés par les manifestants.

Cette action risque de plonger non seulement la capitale, mais aussi plusieurs autres communes dans l’obscurité, aggravant une situation déjà critique. Des milliers de citoyens, déjà privés de services de base, s’apprêtent à vivre dans des conditions encore plus précaires.